Le démembrement de propriété est une solution souvent utilisée en matière de transmission.

Son principe est simple : il consiste à diviser la pleine propriété d’un bien mobilier ou immobilier en deux droits : l’usufruit, le droit de l’utiliser et d’en percevoir les revenus, et la nue-propriété, le droit d’en disposer (le vendre, le donner ou le léguer).

L’usufruit s’éteint au décès de son titulaire, les nus-propriétaires récupérant alors la pleine propriété du bien sans payer de droits de succession.

Le démembrement naît souvent à la suite d’une succession ou d’une donation.

Ainsi, par exemple, en cas de décès de l’un des deux époux, le conjoint survivant peut choisir d’hériter 100 % en usufruit, la nue-propriété étant partagée entre les enfants du couple (ces choix varient en fonction de la composition de la famille et du choix du survivant et peuvent être optimisés à l’aide d’une Donation au Dernier Vivant [DDV] – vivement conseillée !). 

Il en va de même lorsque l’un ou les deux parents décident de faire une donation de la nue-propriété d’un bien à leurs enfants. 

Autre exemple de démembrement, le dénouement d’un contrat d’assurance vie qui prévoyait une clause bénéficiaire démembrée sous condition de remploi dans un bien démembré.